Pour décrire la musique de Lo’Jo, il faudrait puiser à la fois dans un dico des rythmes du monde et une encyclopédie des harmonies universelles. On y emprunterait des adjectifs comme polyglotte, épique, on se baladerait de savanes en déserts, de fleuves en océans, de prairies en bitume, il y aurait des rayons de soleil et des nuages de poussière, des senteurs de pluie, des odeurs de feu.

Déjà trente ans que cette angélique tribu angevine promène autour du monde son hétéroclite et éclectique bagage musical. En une quinzaine de disques, la bande à Lo’Jo, venue qui du punk, qui du jazz, qui du rock, a exploré autant de directions musicales que de continents.

Le temps, ne semble avoir aucune prise sur ces nomades enracinés. Même si depuis les débuts de l’aventure des musiciens sont venus, d’autres repartis, l’orchestre s’est stabilisé autour de cinq membres : Denis, donc, poète à chapeau maniant volontiers l’orgue de barbarie ou l’harmonium indien, Nadia et Yamina, les sœurs choristes et muses tourbillonnantes, Richard le virtuose de l’archet, et Baptiste le batteur. 

Le charme aventureux de Lo’Jo, ce sont ces violons aux coups de reins voluptueux, ces cascades de kora agile, ces chœurs féminins virevoltants et ces percussions acrobatiques, « arômes polyrythmiques, petites fleurs pentatoniques » comme ils disent. Et les textes de Denis, mélange de sabir guttural et de poésie à la Robert Desnos, entre fables de griots et aphorismes humanistes, mêlant français, espagnol, arabe, créole ou anglais. 
Un cocktail envoûtant et généreux qui a forgé leur réputation de Bamako à New York en passant par Sydney, Barcelone ou Athènes, séduit aussi bien Peter Gabriel que le Quarteto Cedron, Justin Adams, producteur de Sinnead O’Connor ou Robert Plant, et sur leur dernier disque Vincent Ségal, Robert Wyatt, Erik Truffaz…

Il y a quinzaine d’années, les Lo’Jo ont été à l’origine du premier Festival du désert qui a accueilli, près de Tombouctou, aux confins du Mali, une flopée de groupes sahariens, nigériens ou mauritaniens, entre autres le bluesman malien Ali Farka Touré, les Tinariwen, rockers berbères ou, justement, le dénommé Robert Plant. Aujourd’hui, la tribu fête trois décennies de pérégrinations soniques et de tribulations harmoniques.

✙ Liens ✙ 

► Audio : https://bit.ly/2BuT6MY
► Site : http://www.lojo.org/

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➽ Horaires

18h00 - Ouverture des portes
18h30 à 20h - Lo’ Jo

 

INFOS ET SERVICES

completTarif unique 13 €

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